Critique 689 - Fille de Rien

Publié le par Philippe Grenier

Scénariste : Sylvain Ricard
Dessinateur : Arnü West
Coloriste : Albertine Ralenti
Lettrage : Ségolenne Ferté
Éditeur : Futuropolis

Taille : Format normal
Dépôt Légal : 06/2007
ISBN-10 : 2-7548-0031-X
ISBN-13 : 978-2-7548-0031-0
Nb Pages : 64
Prix de détail : 26.50$ (14.00€)

Genre : Drame; Historique; Guerre



Présentation de l'éditeur
C'était en 1944, la France se libérait... En approchant au plus près de l'intimité d'une famille ordinaire en proie à tous les déchirements de cette période trouble, Sylvain Ricard signe un récit sans concession, empli de toute la complexité des choix humains.

C'est une photo de Robert Capa montrant une jeune femme tondue, un nourrisson dans les bras, huée par une foule sans compassion, hilare, qui a incité Sylvain Ricard à écrire le scénario de cette bande dessinée simplement intitulée Fille de rien. Recréant le contexte d'une France occupée par l'envahisseur allemand, l'auteur place sa protagoniste dans une famille que la guerre a démoli, non pas à coup d'obus et de fusillades meurtrières, mais pour cause d'idéologies divergentes. sad

Déchirés entre deux figures militaires imposantes, le premier ayant sauvé le pays en 1918, et le second sur le point de le faire en 1944, les habitants du sud de la France devaient composer avec la présence accrue d'occupants germaniques. Trois comportements sont alors observés: les plus courageux et habiles entrent dans la résistance, les plus vils et sournois deviennent collaborateurs, et les derniers, qui sont les plus nombreux, tentent tant bien que mal de continuer leur vie lors de cette période plus que difficile. Cette ségrégation est par contre d'une vision plutôt limitée, car hormis les deux groupuscules aux tendances opposées, certaines gens devaient parfois marcher sur leur orgueil afin de continuer leurs travaux, ou bien pour simplement nourrir leur famille. De plus, les allemands étant des jeunes hommes avant tout, certains trouvèrent refuge dans les bras de ravissantes jeunes françaises afin d'oublier cette guerre que seuls les Nazis semblaient aimer. neutral

Or, une fois les troupes allemandes rentrées chez eux, le temps du jugement est venu pour les collabos et les copines délaissées des envahisseurs. C'est leur histoire que l'artiste Arnü West dessine à travers 62 planches au débit partagé entre le rapide de façon à faire avancer les mois, et le lent permettant de bien transmettre les émotions et les sentiments des personnages, ainsi que les ambiances lourdes qui devaient être fort malheureusement bien courantes à cette époque. Mise en couleurs par Albertine Ralenti de façon à bien mettre en valeur le dessin de l'artiste, cette bande dessinée touchante et provocante ne laissera décidément pas son lecteur indifférent! À lire! winkthumb

ok ok ok ½ /5

Lien vers la critique d'un autre tome co-scénarisé par Sylvain Ricard:
arrow Guerres Civiles T.1 Première partie

Publié dans Critiques

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Je suis ravi que mon dernier album "fille de rien" est rencontré votre appréciation.Bonne continuation, bonnes lectures.
Répondre
P
Bonjour Arnü,Merci pour votre visite ainsi que pour votre commentaire.Au plaisir de lire votre prochain album! :)Philippe