Critique 381 - Bunker T.1/5 Les Frontières interdites
Synopsis du site de Dupuis
Sur la Demarkacia, la peur est contagieuse...
À plus de 7 000 mètres d'altitude, la Demarkacia est le dernier rempart entre le Velikiistok et le territoire des Ieretiks. Dans le Bunker 37, le soldat Aleksi Stassik scrute le versant ennemi et attend l'offensive. Au-dessus de lui, dans la montagne, un ennemi autrement plus redoutable rôde...
Depuis quelque temps, une certaine formule de publication semble, petit à petit, prendre sa place bien méritée dans le monde de la bande dessinée franco-belge. En effet, afin de contrer une phobie née des politiques de certaines maisons d'édition françaises, les éditions Dupuis et Le Lombard ont chacun mis sur pied une collection bien particulière. Ainsi, contrairement à la tendance des séries ayant un récit à suivre sur un nombre indéterminé d'albums, ces nouvelles collections ont pour particularité d'annoncer, dès le départ, le nombre total de tomes sur lequel s'étendra le récit. Chez Le Lombard, cette collection se nomme Polyptyque, tandis que chez Dupuis, hormis les romans graphiques mis en valeur au sein du catalogue de Air Libre, ces nouvelles séries sont présentées sous la bannière Empreinte(s).
En ce qui concerne la série visée par cette critique, le lecteur sait donc, dès la parution du premier opus, que les auteurs présenteront au total cinq chapitres pour compléter leur récit, lesquels ont déjà leurs titres indiqués à la deuxième page de l'album! Toutefois, connaître d'avance le nombre de volumes d'une série n'est pas un argument de vente en soi, il est donc important que les auteurs réussissent à captiver leurs lecteurs dès le tome initial avec une histoire intéressante et/ou de l'art graphique particulièrement plaisant à regarder! Et donc, dans cette optique, il est facile de constater que l'un des points forts de ce premier album est la force du dessin qu'il est possible d'y admirer. Ainsi, un acheteur qui se laissera séduire par la couverture attirante, feuillettera l'album et se sentira attiré par le style qui semble être fortement inspiré de celui Vance, ainsi que par l'atmosphère fantastique et les ambiances sombres qui se dégagent de l'album. Toutefois, alors que l'aspect graphique fait gagner des points à l'oeuvre, celle-ci en reperd à la lecture, car tout au long des 49 planches offertes, on en vient souvent à se demander où veulent en venir les scénaristes avec leur récit. Espérons que, dès le prochain tome, tome quelques éléments clé seront présentés au sein du récit afin de redonner du pep à la série, car avec la multitude de nouveautés présentées à chaque année, la patience des lecteurs ne va qu'en décroissant!
En bref, la force principale de ce tome réside dans son dessin. Le scénario, n'offrant que très peu d'éléments auxquels s'attacher, aura tendance à laisser le lecteur sur sa faim, et ce malgré les 49 planches de l'album.
½ /5
Lien vers le blog de Christophe Bec:
Bec-Processus
Liens vers les critiques de certains autres albums de la collection Empreinte(s):
Bouddha d'Azur (Le) T.1/2
Corsaires d'Alcibiade (Les) T.2 Le Rival
Livre des Amortels (Le) T.2 L'Ouvreur des chemins
Néfésis T.1 Résurrections
Pandora Box T.8 L'Espérance
proTECTO T.1 La Fabrique des mères éplorées
Quintett T.4 Histoire de Nafsika Vasli
Secrets, le serpent sous la glace T.2/3